Apres 20 mois d’implémentation du projet Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants (AAME) au Togo et au Mali, les acteurs, membres du mouvement Enfants pas Epouses, se sont réunis les 25 et 26 septembre 2024 à Lomé afin de partager les expériences et les bonnes pratiques sur le projet.
Lancé en 2023 dans les deux pays par la coordination sous-régionale de WiLDAF, le projet Agir pour l’Abandon du Mariage des Enfants regroupe plusieurs organisations de la société civile qui sont des structures engagées dans la défense des droits humains et se retrouvent ainsi dans un mouvement fort et inclusif qui leur permet d’avoir des impacts significatifs dans les communautés.
Cette réunion en mode hybride à permis aux différents participants de partager entre eux les expériences, les bonnes pratiques leur ayant permis d’avoir des succès notable dans l’exécution des activités dans les deux pays. Outre les succès, les défis rencontrés ont aussi fait l’objet de discussions afin de réadapter les stratégies afin d’atteindre les objectifs du projet.
” De cette réunion, nous avons découvert que les stratégies utilisées par les cyber activistes dans les deux pays sont différentes. Ceci s’explique par la différence de culture dans les deux pays. Au Togo par exemple quand on parle des mariages d’enfants on pense qu’il n’en existe pas ou alors on a en idée le protocole de mariage et autre. Quand, un père renvoi sa fille qui a moins de 18 ans, qui est enceinte, d’aller vivre chez l’auteur de la grossesse, il fait quoi? et bien c’est tout simple, c’est qu’il l’envoie en mariage” présentait Meschak Gnaro, cyber activiste pour expliquer les stratégies utilisées par les acteurs.
Présidente du mouvement Enfants pas Epouses au Togo, Abigael Adjable, se satisfait de la performance des acteurs engagés tant au Togo qu’au Mali où elle ” constate déjà que la lutte contre la pratique entre dans les mœurs avec des cas de signalement des mariages d’enfants qui sont très rapidement pris en charge par le projet. C’est déjà un pas quand on sait qu’il y a encore moins de deux ans, il était difficile d’avoir ses dénonciations”
Entièrement satisfait de cette rencontre, Bréhima Ballo, en charge du projet côté malien “s’est réjoui de voir l’engouement et les succès qui priment sur les défis dans le cadre de ce projet et n’en doute point que les togolais ont appris des maliens car nous, nous avons beaucoup appris d’eux”.
Pour rappel le taux de prévalence des mariages d’enfants est respectivement de 52% et 41 au Mali et au Togo. Des chiffres qui justifient le financement de ce projet par Amplify change, sous la supervision de Wildaf Afrique de l’Ouest.